L'année 2022 marquera les esprits

aappmaladourbie Par Le 16/11/2022 0

L'année 2022 marquera les esprits. Le dérèglement climatique n'est plus un questionnement,. Il est une évidence.D'ors et déjà une certaine panique agite les décideurs qui ont en charge la problématique eau.Quantité se conjugue maintenant avec qualité.Pour nous pêcheurs, ces questions hantent nos nuits. Les visites que nous faisons, pour certains quotidiennement, au chevet de notre rivière, ne nous rassurent pas.Un jour, bientôt (?), il pleuvra suffisamment pour que l'on oublie, un peu, ce mauvais moment. Nous savons tous que cela recommencera.Nous allons débattre, nous invectiver rejeter la faute sur l'autre, politiser une question essentielle et si grave qu'elle requiert calme , rigueur et responsabilité.Une question insignifiante et futile sera oubliée celle des poissons et des pêcheurs.A y regarder de plus prés, même si je suis pêcheur, cela paraît tout a fait normal.Lorsque l'on observe le fonctionnement des AAPPMA on y trouve 5 ou 6 fous furieux qui font de la protection des milieux aquatiques un combat essentiel. L'immense majorité des autres ne sont que des consommateurs de poissons.Mais revenons à nos poissons. Depuis de nombreuses années, nous constatons une (pas si) lente et continue dégradation de nos cours d'eau et plus particulièrement ceux dits à salmonidés.Les facteurs de dégradations sont nombreux mais étiage et thermie en sont la base.Moins d'eau, production de polluants identique, égale concentration plus importante.Dans ce contexte, les pêcheurs, animaux éminemment adaptables, migrent vers des eaux plus favorables. L'ensemble des systèmes de réciprocité, qui datent des année 60, en sont l'élément facilitateur.Nous bénéficions tous de cela et nous nous en réjouissons. Les avantages sont nombreux.Si nous souhaitons que cela perdure, nous devons nous rendre à l'évidence, même si le nombre de pêcheurs diminue, même si certains changent de mode de pêche et abandonnent la pêche des salmonidés, la sur-fréquentation est inéluctable. Le corollaire est la privatisation de longs linéaires, accentuant encore cette sensation de surnombre.A cela il convient d'ajouter la dégradation des milieux et plus particulièrement celle consécutive au piétinement. Même si nous savons que la pêche à la ligne ne met pas en péril les populations de poissons, nous comprenons aisément qu'elle à pour conséquence de diminuer la taille moyenne de ces derniers et de façon délétère amenuiser la capacité de résilience des populations exploitées.Conscients de ce que l'avenir nous réserve nous devons militer pour la réforme des bon vieux systèmes de réciprocité . L'enjeu est la survie de nos AAPPMA.Des synthèmes de régulation doivent voir le jour. Ce n'est qu'à ce prix que des rivières survivantes du dérèglement climatique pourront supporter l'afflux de réfugiés climatiques.

 le COLLECTIF des AAPPMA DU BASSIN VERSANT DE LA DOURBIE

 

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