Créer un site internet

Actualités

Infos pêche Dourbie ! 2023

Par Le 08/02/2023

Infos pêche Dourbie !

• La pêche et dorénavant interdite en aval du Moulin de corps car son propriétaire, Mr Desille Philippe, a résilié les baux de pêches sur les parcelles 134 - 136 - 330. (visible sur IGN Rando.) Respecter les décisions des propriétaires fait aussi partie des règles qui régissent la pêche de loisirs.

Un propriétaire peut-il alors interdire concrètement la pêche sur la moitié de son cours d’eau ? En dehors des cours d’eau faisant partie du domaine public fluvial, les propriétaires le sont jusqu’à l’axe médian du cours d’eau et peuvent donc vous interdire à la fois l’accès mais aussi la pêche concernant leurs côtés ! ls devront alors clairement afficher les panneaux sur le cours d’eau indiquant « pêche privée » ou « pêche réservée ».

Si un propriétaire a clairement affiché les limites de sa propriété, par l’utilisation de pancartes en de nombreux points ou de clôtures, vous seriez en tort d’essayer de vous introduire sur sa propriété. Si vous voyez des panneaux « pêche privée, réservée ou interdite », passez votre chemin, vous êtes sur une propriété privée, et vous seriez en tort de continuer à pêcher.

Bien sûr, si ces panneaux semblent avoir été mis il y a très longtemps, et que les berges sont très sales, vous pouvez en conclure que le propriétaire ne se soucie guère de son droit de pêche. Il n’est donc plus dans son droit vu que le site est à l’abandon.

Faites preuve de bon sens dans toutes les situations, sachez observer pour prendre les bonnes décisions car il n’est pas rare en effet de se retrouver devant ses panneaux alors que l’on est rentré plus bas dans le cours d’eau.

• Un nouveau parcours sans tuer (no-Kill) truite a été aménagé sur la Dourbie. Il se situe pour sa limite aval à hauteur du parking à 400 mètres en amont de Carboniès jusqu’à Bombes-les-Verdiers. Il est dorénavant indiqué et dûment balisé. Nous ne pouvons que conseiller aux pêcheurs de respecter cette nouveauté et surtout de n’utiliser que des hameçons sans ardillon

• La limite aval du parcours no-kill truite de Massebiau a changé. C’est le câble tendu en amont de la plage qui fait office de limite et non plus le parking.

Merci à tous et gardez la pêche !

 

 

NEWS

Par Le 11/01/2023

Bonjour à tous,

En ce début d'année veuillez trouver la première Newsletter de l'Association du collectif des aappma du bassin versant de la Dourbie.

Projet réalisation film “Dourbie”
À la suite de la réunion du 06 janvier 2023 où les membres du collectif des 3 Aappma(s) se sont réunis pour décider et rédiger les différents thèmes du film en projet sur « La Dourbie ».
L’année 2022 a connu une période de fortes chaleurs sur l’ensemble de l’Hexagone avec pour conséquences une sécheresse longue et intense impactant non seulement les populations mais également l’ensemble de nos rivières telle que La Dourbie.
Les 3 Aappma(s) se mobilise !Le Collectif a décidé la réalisation d’un court-métrage (avant film complet) qui jettera les bases explicatives du projet définitif...

Intervention Partenariat L'école Marguerite Marie 12100 Millau.
Dans une initiative de partage et de collaboration, nous nous sommes rendu au Lycée professionnel Jeanne d'Arc, sur le site de L'école Marguerite Marie à Millau.
Pour exprimer leurs talents, des élèves en lien avec le monde professionnel, élèves de 1ères bacs pro qui ont un projet "chef-d'oeuvre" à mener sur 2 ans, et sera évalué pour leur
baccalauréat (en épreuve orale).
Cette démarche de projet leur permet d'acquérir, développer des compétences et construire leurs parcours professionnels.
Cette année, la thématique retenue est le développement durable.
Dans différents groupes notamment sur l'impact des sports aquatiques et des activités touristiques sur la Dourbie et sur la connaissance du milieu aquatique.
Objectifs de notre intervention :
- Explications sur la création de notre film personnel sur la biodiversité et la rencontre de l’écosystème aquatique qui est le résultat d’un équilibre entre un milieu naturel et les
espèces animales et végétales qui y vivent.
- Suite à la projection du film en 2022, qui a suscité le questionnement et l'intérêt des jeunes élèves sur la préservation de la ressource eau, la biodiversité, la protection des rivières, la
lutte contre le gaspillage et la modification des comportements
- Il a émergé des idées, des propositions de démarrage de projet d'action.
- Prochaine étape : rendez-vous au bord de la Dourbie !
En reprenant l’adage : “On aime ce qui nous émerveille et on protège ce que l'on aime.”Projet réalisation film “Dourbie”

Image4

UNE HABITANTE DE LA DOURBIE

Par Le 11/12/2022

LA LOUTRE ENTRE PRÉSENCE ET IMPACT

 5 DÉCEMBRE 2022

Ce mammifère est présent dans le département depuis plus d’un siècle. Il avait quasiment disparu dans les années 70, souvent chassé pour sa fourrure et par ce que c’est un concurrent de l’homme. C’est en 1973 qu’elle a été classée protégée (tout comme le castor fiber, cette même année), et sa chasse a été bannie sur le territoire national en 1981. Depuis cette protection, elle a quand même eu du mal à recoloniser tous les milieux. Présente d’abord chez nos voisins Lozérien (bastion ancestral), elle s’est ensuite installée sur le bassin-versant méditerranéen, pour descendre et coloniser les eaux du littoral et de petite Camargue. Cela fait maintenant près de 10 ans qu’elle est en pleine expansion sur notre département.

Nous entendons bien souvent « s’il y a de la loutre, c’est que l’eau est propre ».

Oui et non. Bien sûr, la pollution à une incidence directe sur l’espèce et notamment sur des problèmes de fertilité liés aux produits chimique et phytosanitaire. Le recalibrage des rivières, le développement des infrastructures autoroutières et ferrées sont autant de risques au développement de son habitat. Obligées de se déplacer sur les routes, les accidents routiers sont une des premières causes de mortalité. Mais c’est certainement la quantité de poisson disponible qui est le réel enjeu du maintien durable de l’espèce. Une loutre a besoin d’1 kg de nourriture par jour pour vivre. Ses déplacements lors de la chasse lui demandent beaucoup d’énergie, d’où un besoin en graisse important. Son régime alimentaire, composé à 80 % de poisson, peut nous interroger sur l’importance de cette prédation sur les espèces piscicoles.

 

Loutre d’Europe. Crédit photo Ellie BURGIN

Est-ce une espèce concurrente pour les pêcheurs ?

Oui et non. La loutre va apporter une prédation à différents niveaux. Sur les eaux de premières catégories, on sait (étude réalisée en Autriche) que les loutres vont plutôt chasser des truites de tailles adultes (bon reproducteur), mais qu’elles auront plus de facilité à capturer un chevesne qu’une truite. Sur les milieux avec du poisson blanc, elles se tourneront en priorité sur les cyprinidés moins rapides que la truite. Et puis il y a aussi une variante dans la saisonnalité, ou elles peuvent se nourrir presque exclusivement d’écrevisses, ou de batraciens: exemple de la haute Cèze, la Gagnière ou au niveau du Mont Aigoual, avec les cadavres de crapauds. Sur la première catégorie, l’espèce apporte une prédation supplémentaire à des milieux déjà fragilisés par le manque d’eau. Sur les eaux de seconde catégorie ou le bassin du Rhodanien, pas certain que l’espèce est un impact sur les populations de poissons.

Ce qui fait la richesse d’un milieu, c’est aussi sa diversité. Il est certain que la loutre apporte ponctuellement un déséquilibre sur certains milieux, comme peut-être perçu le loup sur certains élevages d’ovins.

Mais ne nous trompons pas de combat : les véritables enjeux, sont les multiples facteurs qui limitent et affectent nos populations de poissons, et non un mammifère présent depuis des décennies.

le frai débute

Par Le 25/11/2022

le frai débute sur la partie basse de la dourbie, les truites malgré les conditions qui ne sont pas idéales travaillent pour la survie de l'espèce, espérons une légère montée des eaux pour les aider à nettoyer leur frayères trés colmatées cette année 2022 suite à la sècheresse qui perdure.

Le Collectif des 3 aappma bassin versant de la dourbie

début Frai 25/11/2022

L'année 2022 marquera les esprits

Par Le 16/11/2022

L'année 2022 marquera les esprits. Le dérèglement climatique n'est plus un questionnement,. Il est une évidence.D'ors et déjà une certaine panique agite les décideurs qui ont en charge la problématique eau.Quantité se conjugue maintenant avec qualité.Pour nous pêcheurs, ces questions hantent nos nuits. Les visites que nous faisons, pour certains quotidiennement, au chevet de notre rivière, ne nous rassurent pas.Un jour, bientôt (?), il pleuvra suffisamment pour que l'on oublie, un peu, ce mauvais moment. Nous savons tous que cela recommencera.Nous allons débattre, nous invectiver rejeter la faute sur l'autre, politiser une question essentielle et si grave qu'elle requiert calme , rigueur et responsabilité.Une question insignifiante et futile sera oubliée celle des poissons et des pêcheurs.A y regarder de plus prés, même si je suis pêcheur, cela paraît tout a fait normal.Lorsque l'on observe le fonctionnement des AAPPMA on y trouve 5 ou 6 fous furieux qui font de la protection des milieux aquatiques un combat essentiel. L'immense majorité des autres ne sont que des consommateurs de poissons.Mais revenons à nos poissons. Depuis de nombreuses années, nous constatons une (pas si) lente et continue dégradation de nos cours d'eau et plus particulièrement ceux dits à salmonidés.Les facteurs de dégradations sont nombreux mais étiage et thermie en sont la base.Moins d'eau, production de polluants identique, égale concentration plus importante.Dans ce contexte, les pêcheurs, animaux éminemment adaptables, migrent vers des eaux plus favorables. L'ensemble des systèmes de réciprocité, qui datent des année 60, en sont l'élément facilitateur.Nous bénéficions tous de cela et nous nous en réjouissons. Les avantages sont nombreux.Si nous souhaitons que cela perdure, nous devons nous rendre à l'évidence, même si le nombre de pêcheurs diminue, même si certains changent de mode de pêche et abandonnent la pêche des salmonidés, la sur-fréquentation est inéluctable. Le corollaire est la privatisation de longs linéaires, accentuant encore cette sensation de surnombre.A cela il convient d'ajouter la dégradation des milieux et plus particulièrement celle consécutive au piétinement. Même si nous savons que la pêche à la ligne ne met pas en péril les populations de poissons, nous comprenons aisément qu'elle à pour conséquence de diminuer la taille moyenne de ces derniers et de façon délétère amenuiser la capacité de résilience des populations exploitées.Conscients de ce que l'avenir nous réserve nous devons militer pour la réforme des bon vieux systèmes de réciprocité . L'enjeu est la survie de nos AAPPMA.Des synthèmes de régulation doivent voir le jour. Ce n'est qu'à ce prix que des rivières survivantes du dérèglement climatique pourront supporter l'afflux de réfugiés climatiques.

 le COLLECTIF des AAPPMA DU BASSIN VERSANT DE LA DOURBIE

Prises de vue et témoignages

Par Le 05/11/2022

Avec Lily Espla, bientôt le futur film… par ces photos, un avant-goût du montage, avec la participation de nos aînés mis à contribution pour des témoignages et anecdotes sur les temps anciens en comparaison entre l'avant et l'après en souhaitant une prise de conscience sur l'avenir de notre chère Dourbie.

Fb img 1667677433609Fb img 1667677426851

Un peu d'histoire

Par Le 03/11/2022

Le moulin de Corp, commune de Saint-André-de-Vézines, dit Moulin du Corp en 1840, se situe sur la rive droite de la Dourbie, au pied du Causse Noir, à environ 1,5 km du village de La Roque-Sainte-Marguerite, sur la rive droite de la Dourbie.
Le nom de Corp dérivé de Corbières, racine Kor-b qui se serait télescopée avec corvus signifierait : corbeau, et par extension, lieu où se rassemblent les corbeaux. Les colonies de corbeaux affectionnent les hauteurs rocheuses, et devrait-on ajouter les rivières. J’ai pu noter lors de précédentes recherches d’autres noms équivalents tels que : la rivière de Corps dans l’Aube (10 440), Corps, chef lieu de canton dans l’Isère (38). Selon Jacques Astor, le moulin de Corp parait devoir son nom à un gros rocher. Autre explication possible et à mes yeux plus vraisemblable : le nom viendrait de Gourg: gourc (Gourgá : former un gouffre, un petit gouffre, en parlant de l’eau, d’un ruisseau, etc. (Dictionnaire Aimé Vayssier, p.303,1879)).

Mentionné pour la première fois en 1308 « Ricard de Montméjean fait hommage au vicomte de Creissels d’un rivage appelé Corp », ce moulin a servi durant des siècles, à moudre le grain pour faire la farine à tous les paysans du Causse Noir et du Causse du Larzac qui descendaient pour s’y rendre par des chemins muletiers à travers la montagne. Les seigneurs de Montméjean exigeaient que les paysans de leur mandement dont dépendait Saint-André aillent moudre à Corp où ils percevaient un droit de banalité.
En 1851, le moulin était équipé de deux paires de meules, et travaillait 360 hectolitres de froment par an. Pour accéder d’une rive à l’autre, un vieux pont du IXe siècle enjambe la Dourbie, sa construction est toute en tuf et très solide. Il est adossé à la montagne côté Larzac et sur des rochers en tuf côté moulin.

Le pont de Corp a résisté aux plus grandes crues qui ont détruit ou considérablement abîmé ses frères. 1454, 1745, 1792, 1875, 1900, 1920, 1933, 1963, 1982 sont les dates des plus grandes crues. Seule la crue de 1910 emporta la chaussée du moulin. Cette chaussée verticale à râteau très particulière. Peut-être s’agissait-il d’un dispositif utilisé à l’époque où se pratiquait le flottage à bûches perdues, les dents du râteau servant à retenir le bois en amont de la chaussée ? Aujourd’hui, les dents ont disparu, et la chaussée dont le profil était droit a maintenant un profil oblique.

En 1963, les flots passaient un mètre au-dessus du pont. Ce dernier a tout de même été écorné par les gros arbres et par la suite arrangé le mieux possible.
Durant au moins cinq siècles, une seule et même famille a fait office de meunier de génération en génération. Il s’agit de la famille André.
Description du site (extrait du compois 1665)
Le moulin de Corp, Pierre André meunier du moulin de Corp pour sa maison d’habitation qui contient pour le sol dix canes quatre pans, avec trois membres séparés, dans lesquels sont construits deux moulins, l’un des deux moulins a moudre le blé est situé dans la rivière de la Dourbie et les autres deux meules sur la fontaine qui descend de la montagne de Montméjean, dite Lou Valat de la Fon. Le premier desquels contient neuf cannes, le second sept canes quatre pans pour le sol. Plus pour le même tènement un moulin battant d’une masse seulement, contenant pour le sol y compris. Un petit cazal, dix cannes autre membre sous un rocher voûté, dudit rocher servant de cave, four et fournial contenant vingt cannes quatre pans le tout et confronté du levant avec la rivière de Dourbie, du couchant et septentrion terres d’Etienne Malié de Montméjean et avec terres dudit André. Alivré le tout deux livres neufs sols huit deniers. Savoir les deux meules qui sont sur la rivière de Dourbie, une livre 19 sols, les deux du ruisseau et le moulin battant 10 sols 8 deniers.

Bribes historiques
6 mars 1408 : Noble Albert de Montméjan baille à nouvel acapte à Guilhaume André meunier, un terrain proche le moulin de Corp dans lequel terroir il y a une baume que le dit Montméjan pourra prendre pour y enfermer, s’il en a besoin son bestial de Brunas…le dit André pourra faire bâtir dans le dit terroir un four pour y cuire le pain pour le service de sa maison (Notes Historiques Millavoises, Jules Artières, Messager de Millau, 17 septembre 1906).
La source du moulin de Corp fut exploitée par la famille André au moins depuis 1406. Elle tarit pour la première fois en 1525.

Dans « Les Cévennes », son premier volume sur la région (Paris, Delagrave, 1889,p.192), E.A.Martel donne quelques précisions historiques sur la caverne dans laquelle il ne put pénétrer en raison de la hauteur des eaux. Il rapporte que la source tarit deux fois durant cette longue période : en 1525 et 1870. Erreur ! pour la seconde date. La source tarit pour la seconde fois en 1610 ! Au XVIe siècle, en 1525, son arrêt durera vingt-cinq ans. Le fermier du moulin intenta au sire de Montméjean son propriétaire un procès tendant à obtenir soit l’affranchissement de toute redevance de location, soit la construction d’un nouveau moulin (ce qui lui fut accordé bien plus tard) sur la Dourbie même.
Au cours du procès, des experts, commis à l’effet de rechercher si la disparition de l’eau n’était pas imputable à un détournement de la source commis par le meunier, pénétrèrent dans la grotte et y marchèrent pendant trois heures ; ils furent arrêtés, dit le rapport, par un grand lac qui retenait un frêle barrage de branchages et de broussailles mortes ; pris de peur, craignant une débâcle qui les eût noyés sous terre, ils regagnèrent en hâte l’orifice. Nous avons essayé d’avoir communication de ce curieux document d’exploration spéléologique au XVIe siècle, il semble malheureusement avoir disparu. 

Louis Balsan indique : « En tout temps on peut accéder dans la grotte par un boyau latéral qui débouche au plafond de l’unique salle, mais alors une échelle de corde est nécessaire pour atteindre son sol. Le ruisseau souterrain se remonte ensuite sur quelques dizaines de mètres jusqu’à la classique voûte mouillante. Derrière elle le mystère reste entier : les spéléologues modernes n’ont pas eu la bonne fortune de refaire la promenade des experts du XVIe siècle » (Grottes et abîmes des grands Causses, 1950).

A Corp, le moulin primitif se trouvait à la sortie de la source Saint-Christophe. En 1610, celle-ci tarit tout à coup pour la seconde fois. Au terme d’un long procès entre les habitants du plateau, surtout de Vessac et les André, le seigneur accorda aux premiers la permission de porter leur blé aux moulins de leur choix et aux seconds la possibilité de construire un nouveau moulin sur la Dourbie.
Le 15 décembre 1614, il est sérieusement parlé de ce second moulin dans un acte longtemps conservé au Moulin de Corp : « Fait par Jean de Granger, seigneur de Montméjean en faveur de Bernard et Jean André père et fils du lieu de la Roque Sainte Marguerite du Moulin de Corp : Lequel moulin depuis trois ou quatre ans n’aurait pu tirer à cause que l’eau de ce dernier qui vient d’une fontaine se serait perdue, de quoi ledit seigneur aurait à attendre de grands préjudices du fait qu’il faille moudre ailleurs et par cela perdre le droit de mouture dont il a droit et qui lui causerait double perte à cette cause. Le dit seigneur de son bon gré… baille… à Bernard et Jean André père et fils du lieu de La Roque Sainte Marguerite, le lieu et l’espace pour y faire édifier un moulin ou moulins sur la rivière de Dourbie et fossé de St Christofoul en haut jusqu’au moulin dudit André…sur les entrées de 40 livres ts et la cense annuelle avec directe de 9 setiers blés. Savoir quatre setiers froment et cinq setiers mescle beau blé de cense » (Henry Forgue, notaire royal décédé, expédié aux requerants par Fulcrand Forgue, Archives Moulin de Corp).

A partir de 1930, ce fut la famille Chassan qui reprit le moulin. Ce dernier cessa son activité avec la famille André. L’activité subsista cependant pendant la guerre de 1940, mais de façon artisanale, on faisait moudre pour rendre service aux voisins, comme en témoigne Roger Baumel (1913-2004) :
« Avant la guerre de 1940, le moulin de Corp fonctionnait bien, il travaillait toute l’année bien qu’il ne faisait pas de grands rendements. Les habitants faisaient leurs pains eux-mêmes et avaient besoin de farine. Pour cela, ils devaient aller faire moudre leurs grains. Certains chars à bœufs descendaient de Lanuéjols, des Mourgues pour aller à Corp. Lorsqu’on le pouvait, on descendait avec le cheval, avec six hectolitres ou sept, 400 ou 500 kilos que pouvait porter un cheval, on le laissait au meunier 2 ou 3 jours, et au bout de ces 2 ou 3 jours, on descendait un autre voyage, on montait celui que l’on avait laissé, pour ne pas attendre parce que s’il  y avait quelqu’un devant vous, quand vous l’ameniez on pouvait attendre jusqu’à minuit ! C’est quelque temps avant la Seconde Guerre mondiale que le moulin a définitivement fermé. » (Entretien oral, février 2003).
Pour Melle Eliane Chassan, actuelle propriétaire, « ce lieu est un endroit rêvé et magique. Il est éternel, mais cela étant pour qu’il perdure, il est nécessaire de trouver les moyens financiers, pour faire revivre la vieille turbine, ou d’en installer une nouvelle plus moderne afin d’en retirer quelques retombées économiques et énergétiques permettant le maintien en état de ce magnifique moulin » (entretien oral, novembre 2011).

Merci encore à Marc Parguel pour toutes ces recherches qui font  perdurer le souvenir de notre patrimoine...