chapitre 4
Alors, lepassage du causse Noir à celui du Larzac ne serait marqué que par une vallée sèche à la place des gorges actuelles de la Dourbie, jalonnée de villages pittoresques.
Le bassin de la Dourbie est situé en moyenne montagne et sur des terrains peu favorables à une agriculture intensive du fait des pentes de son haut bassin et la rareté des sols sur le bas bassin calcaire. De ce fait, le bassin de la Dourbie, notamment sur son sous bassin karstique, offre de larges étendues de parcours pour les troupeaux, un espace raisonnable pour l’agriculture tournée essentiellement vers l’élevage laitier et de vastes espaces naturels où la flore et la faune sauvage ont pu persister et se développent du fait d’espaces protégés et d’une gestion de plus en plus adaptée.
Pelouses sèches des plateaux et chaos ruiniformes, vertigineuses falaises calcaires et eaux vives font de ce bassin versant à une latitude subméditerranéenne, un espace remarquable convoité pour figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Si l’agriculture à vocation d’élevage laitier et fromager est l’activité première en matière de création de richesse, le tourisme vient en seconde position. Il concerne à la fois un tourisme relatif à l’industrie laitière mais aussi à celui du patrimoine historique tant sacré que vernaculaire, sans oublier le tourisme environnemental tant sportif que familial et scientifique.
L’autoroute A75 favorise l’accès à ce territoire qui voit une activité touristique en plein
développement. Comment concilier le développement de cette activité, notamment sur le bassin de la Dourbie, avec la conservation des caractéristiques minérales, aquifères et vivantes de ce bassin qui en fait sa richesse actuelle et sa qualité de vie.
Le concept de conservation quantitatif et qualitatif de chaque ressource induisant les activités par la mise en oeuvre de savoirs?faire spécifiques, est le critère à respecter. Cela implique une démarche permanente d’acquisition de connaissance de chaque ressource. Le Parc naturel régional des Grands Causses, fédérateur d’un plus grand espace dans lequel le bassin de la Dourbie est inclus, s’y emploie.
Alors, fort de ces connaissances il sera possible au nom du développement durable de gérer les
conflits d’usage existants et d’envisager des orientations de développement.
voir Rapport Original de Jacques Ricardrapport BVDourbie JRicard (146.45 Ko)